Les montagnes du Jura

Montagnes du Jura

C’était il y a un mois, j’avais rendez-vous en compagnie d’Alice, d’Angéline et de Mylène dans les montagnes du Jura. Vendredi 26 janvier, je quitte mon appartement ma valise à la main : il est un peu plus de 10 heures, le train part à midi moins des poussières, je suis large – même si je dois passer déposer un colis avant de me diriger vers la gare de Lyon. J’avance donc d’un pas léger sur le trottoir traînant la valise que j’allais maudire derrière moi.

Elle va perdre une roue et considérablement me ralentir. J’arrive tant bien que mal là où je dois remettre mon paquet ; je regarde mon téléphone, il est 11h15. Sans vraiment prendre le temps de réfléchir, je commande un UBER – ça ira plus vite, oui, oui. En fait non, ça va carrément moins vite, il y a des bouchons. Je demande au chauffeur de finalement me déposer à Châtelet. Quand je monte dans le métro de la ligne 14, il me reste 10 minutes pour attraper le train et contre toute attente, j’arrive à l’heure. En sueur mais à l’heure.

Ces péripéties sont bien vite oubliées lorsque l’on descend à la gare de Frasne, accueillies par la neige qui tombera sans discontinuer jusqu’au soir.

On monte à bord d’un mini-bus et on se met en route pour le lac de Saint-Point, les yeux rivés sur les paysages enneigés qui défilent par la fenêtre. Comme à chaque fois que je vais à la montagne, je m’imagine y vivre et je crois que je me plairais bien dans le Jura – bon là en l’occurrence, c’est dans le Doubs. Cet été en revenant d’Italie en voiture avec Matthieu, nous avions fait une halte à Arbois et nous nous étions dit que ce serait chouette de revenir.

Je suis revenue seule mais mon coup de cœur s’est confirmé. Je vous raconte ?

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Le domaine skiable de Métabief

On s’est installées à l’hôtel les Rives Sauvages ; pressées de skier le lendemain sur les pistes de la station Métabief. Après les échecs à La Plagne l’année dernière où j’étais tombée de nombreuses fois, chouinant en cachette dans mon masque et maudissant la neige-soupe du printemps, j’avais hâte de rejoindre notre moniteur Nicolas de l’ESI pour réviser mes virages avec les skis bien parallèles.

Malgré des prévisions météo optimistes, le ciel est resté couvert, nous offrant peu de visibilité jusqu’à qu’il daigne enfin se dégager quelques minutes, le temps de sortir nos appareils photo.

C’est assise sur un téléski, concentrée pour que la perche reste bien en place, que j’ai vu les rayons du soleil percer à travers le brouillard et les sapins. J’aurais tant aimé avoir une image à vous montrer tellement c’était magique : j’ai songé à lâcher le tire-fesses et me dégager sur le côté mais j’ai eu peur – ne me jugez pas, j’ai eu bien des mésaventures avec les remonte-pentes quand j’étais petite, oh ! En haut des pistes, nous étions plus obsédées à l’idée de capturer cette belle lumière tant qu’elle était encore là qu’à celle de skier.

J’ai suivi Alice et Mylène sur une piste rouge non sans craindre de regretter de m’y être engagée à mi-chemin. Grand bien m’en a pris ! Le soleil n’a pointé son nez qu’à travers un léger brouillard et la douce atmosphère onirique nous a fait perdre la notion du temps jusqu’à ce que les pisteurs viennent nous chercher pour descendre.

Le domaine skiable de Métabief est familial : 37 kilomètres de pistes bordées de sapins, agréables et accessibles.

Le prix des forfaits est forcément plus abordable que dans des grandes stations de haute montagne et si vous aimez skier seulement quelques heures pour pouvoir profiter d’autres activités et vous reposer en parallèle, je trouve que cette station est un parfait compromis. A la Plagne, le forfait pour une semaine nous avait coûté près de 400 € à deux : à ce prix-là, tu te dis qu’il faut le rentabiliser et être sur tes skis toute la sainte journée. Là c’est différent, tu peux prendre le temps et t’arrêter sans culpabiliser.

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Une randonnée en raquettes sous les étoiles

Le soir, c’est avec Guy de Noa Guides que nous avions rendez-vous pour une randonnée en raquettes de nuit. Le ciel était toujours couvert mais nous avions espoir qu’il laisse place aux étoiles et il l’a fait ! J’ai adoré cette expérience et je recommencerai sans hésiter. Nous marchions en file indienne, nos pas éclairés par la lumière de nos frontales. Lorsque nous sommes arrivé.e.s dans une clairière, notre guide nous a intimé l’idée de les éteindre. Je me suis exécutée et j’ai observé le ciel qui se dégageait peu à peu.

La lune brillait et la neige réfléchissait sa lumière. On a continué à marcher dans la nuit à travers la forêt, les cheveux trempés à cause de l’humidité et les estomacs qui commençaient à gargouiller.

Au loin, on a aperçu l’Auberge de la Grangette, notre destination finale. En poussant sa porte d’entrée, la chaleur du feu qui crépitait dans la cheminée nous a envahi et on s’est attablé.e.s. Je garde un très bon souvenir de cette soirée où nous avons tellement ri – il faut dire qu’Angéline est une sacrée boute-en-train. En sortant, le froid nous a saisi et nous avons marché pour regagner le mini-bus en silence.

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Faire ou ne pas faire du chien de traîneau ?

Si vous me suivez sur Instagram, vous connaissez déjà ma réponse. Je ne doute pas que les mushers aiment leurs chiens mais cette activité touristique reste quoiqu’il en soit basée sur leur exploitation : il faut faire fonctionner l’entreprise et balader les touristes. J’ai fait une erreur en acceptant d’y participer – bêtement aveuglée par l’idée d’être en contact avec des chiens que j’aime beaucoup. On se dit qu’ils aiment courir pour se rassurer et puis, on y va.

Au-delà des températures inadaptées de nos régions qui n’ont rien à voir avec celles des régions d’où ils sont originaires, la question qui m’importait le plus était celle de leur bien-être et de leur rythme : est-il respecté ?

J’ai fait quelques recherches en rentrant et je suis tombée sur cet article du New York Times qui évoque le documentaire de Fern Levitt, Sled Dogs. Je ne l’ai pas regardé mais le trailer soulève bien que le chien de traîneau est la plupart du temps un business. Dès qu’il y a de l’argent en jeu, l’animal devient un outil et ses intérêts ne sont pas forcément une priorité. Ce jour-là, on nous a confié la conduite d’un attelage : les novices que nous sommes n’étaient pas rassurées. De mon côté, je sais que j’ai fait des bêtises. Je leur disais de partir alors que mon pied était encore sur le frein ; dès qu’ils prenaient de la vitesse, j’avais peur de tomber alors je freinais et les températures trop douces pour l’époque fatiguaient les chiens encore dotés de leur pelage d’hiver.

On les compare à des athlètes mais on ne leur demande pas leur avis quand ils ont envie de s’entraîner ou pas. Et on les enchaîne, littéralement. On en revient toujours à la même chose : nous exploitons les animaux pour nos intérêts avant tout. C’est tout notre système de pensée spéciste qui nous pousse à trouver des raisons de les utiliser pour notre divertissement – et bien-sûr, notre consommation.

En écrivant ces mots, j’ai peur de blesser les passionné.e.s et même si – encore une fois – je suis sûre que de nombreux mushers prennent soin de leurs chiens ; je ne peux pas ne pas dire ce que j’en pense et pourquoi à mon sens, il ne faut pas prendre part à cette activité touristique.

Un cours de cuisine végétarienne

A notre arrivée vendredi soir, nous avons été manger dans un restaurant à Pontarlier qui propose des options végétariennes et véganes. Midi Treize sert une délicieuse cuisine locale et de saison ainsi que des gâteaux gourmands à partager autour d’une tasse de thé l’après-midi. Une fois par mois, un cours de cuisine est animé : ce soir-là, nous nous sommes mises aux fourneaux après le dîner pour préparer non pas un mais plusieurs desserts.

Pancakes au lait d’avoine, beurre de poires, galettes et donuts. On s’est régalées !

L’accueil est chaleureux et sincère. Le restaurant est décoré avec goût et vous trouverez un peu partout des réveils issus de la collection personnelle du papa des propriétaires. Si vous êtes dans le coin, n’hésitez vraiment pas à vous y arrêter.

midi treize pontarlier midi treize pontarlier
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Quelques adresses pour manger

Lors de ce séjour dans les montagnes du Jura, nous avons testé d’autres restaurants. Aucun n’est proprement végétarien mais tous offrent la possibilité de manger des plats sans chair animale – et même parfois véganes. Il y a d’abord eu le restaurant la Couronne : très classique, très terroir, pas du tout ma tasse de thé sur le papier et pourtant, j’ai bien mangé. Je me suis régalée d’un couscous aux légumes et l’accueil est très attentionné.

Avant de reprendre le TGV dimanche, on s’est attablées pour le déjeuner au restaurant Côté Cuisine qui ne paye absolument pas de mine vu de l’extérieur ! Avant votre arrivée, pensez à prévenir que vous mangez végétarien afin qu’en cuisine ça s’adapte. Dans les assiettes, les présentations sont élégantes et les goûts raffinés : une bonne surprise.

Avez-vous déjà songé aux montagnes du Jura pour aller skier ? Connaissez-vous cette région ? Si oui, je veux bien vos bonnes adresses (que ce soit pour manger ou faire des randonnées) car j’ai très envie d’y retourner avec Matthieu cette fois ! Un très grand merci à Justine de We Like Travel et Anna des Montagnes du Jura pour leur gentillesse, leur bonne humeur et surtout, l’organisation de ce séjour.

Je vous retrouve vite pour de nouveaux articles – on ne m’arrête plus en ce moment hein ?

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28 commentaires

  1. Mélanie

    J’aime beaucoup le Jura, bien plus que les Alpes pour skier : les stations sont plus petites mais familiales, et beaucoup moins bondées… Je crois que je suis partie au ski pour la première fois à Métabief, mais je ne m’en souviens pas, j’étais trop petite. Ton article me donne envie d’y retourner ! Par la suite, je suis allée plusieurs fois aux Rousses, et c’est une très chouette station aussi.
    J’en profite pour rebondir sur ton expérience avec les chiens de traîneau : tu vois, j’ai beau être opposée aux promenades à dos d’éléphant en Asie ou aux delphinariums, je n’avais jusqu’à présent pas fait le rapprochement chiens de traîneau/exploitation. Pourtant, dans le fond, c’est exactement la même chose ! Peut-être que je suis habituée à voir le chien comme un animal domestique présent partout dans notre environnement (animal de compagnie, chien guide, etc.), tandis qu’un dauphin étant un animal sauvage, sa présence dans une piscine me semble tout simplement injustifiée et illogique ? D’ailleurs, ne pourrait-on pas faire le même rapprochement avec l’équitation ? Bon, je m’égare un peu, mais je me pose pas mal de questions à ce sujet (d’ailleurs, je trouve que tu abordes toujours la question de l’éthique animale avec beaucoup de bienveillance et d’honnêteté, c’est chouette, ça incite toujours à la réflexion).
    Et sinon, tes photos sont vraiment sublimes !

    • LaëtitiaAutrice

      Oui moins bondées, c’est le mot ! La différence avec La Plagne m’a sauté aux yeux – bon il faut dire que c’est une sacrée usine cette station aussi ! ^_^ Je note les Rousses car tu n’es pas la première à me la conseiller. On ne partira pas au ski cette année et on retournera probablement à La Plagne l’année prochaine car un proche de Matthieu a un appartement là-bas mais peut-être l’année d’après pour changer. Eh oui, en fait c’est plutôt la même chose pour les chiens de traîneau… Et comme toi – et beaucoup beaucoup de gens – je voyais ça différemment. Pour l’équitation, c’est une activité que je ne pratiquerai pas non plus. Avant mon voyage en Ecosse, je m’étais renseignée pour faire une balade sur l’île de Skye à cheval et puis, j’ai lu pas mal de choses sur le fait de les monter. Ça n’a pas un super impact sur l’animal, notamment au niveau du mors lorsque l’on donne les rennes à des cavaliers inexpérimentés. Si tu veux creuser la question, je te laisse regarder cette vidéo (elle est en anglais en revanche :/) > http://www.bitesizevegan.org/bite-size-vegan-nuggets/is-horse-riding-cruel-is-it-vegan/

  2. Elodie.R

    Très belle photos!! Je connais la région j habite à côté je n aime pas skier je préfère la raquette et apprécier calment le paysage qui s ouvre à moi. Le ski mauvaise expérience avec pr le chien de traîneau je n’en ai jamais fait mais si j’avais l occasion je le ferais avec plaisir, sans culpabilité, car même si c est une activité touristique payante je ne pense pas que leurs maîtres ne prennent pas soin de leur bête et n ont pas une reelle vocation à ce metier. Ils existent depuis très très longtemps.
    Et à ce compte là désolé mais aucun animal n est à ce moment là à sa place dès que l humain le sollicite ou vit avec lui. Exemple: tu as un chat, il n’est pas normalement fait pour vivre dans un appartement, manger quand on la décider et ce qu’on a décidé pour lui, faire une balade ou sortir à la fenêtre parce qu’on ne veut pas qu’il s en aille ailleurs, lui apprendre des trucs etc… je pense qu’il faut faire attention à ce que l on dit dans certain article. Ça reste mon point de vue, comme le tien à ce sujet.

    • LaëtitiaAutrice

      Tu mélanges tout Elodie :/ Je n’exploite pas mes chats pour gagner de l’argent – certes, ils ne peuvent pas exprimer leur instinct de chasse en étant enfermés dans un appartement, ce n’est pas une situation idéale mais je les ai sortis d’un refuge, je fais de mon mieux pour en prendre soin et j’espère un jour leur offrir un accès à l’extérieur. Ici, il s’agit d’un business (de surcroît avec des animaux qui ont été importés dans notre pays – n’oublie pas qu’ils viennent des régions arctiques !) et lorsqu’il y a de l’argent en jeu, l’intérêt des animaux passe nécessairement après ceux des touristes. Je n’ai pas dit que les mushers ne les aimaient pas et ne prenaient pas soin d’eux. Tu déformes mes propos et j’ai le sentiment que tu es passée à côté de la moitié des choses que j’ai écrites. S’il est nécessaire d’utiliser des chiens d’attelage pour se déplacer dans certaines régions du monde, ce n’est pas le cas chez nous. Tu n’es pas contre les delphinariums ? Car à y regarder de plus près, c’est sensiblement la même chose – à la différence que l’on apprend pas des tours ridicules aux chiens – à savoir utiliser des animaux pour nous divertir et moi, je suis contre.

      • Marion

        Je te trouve assez agressive et condescendante avec les gens qui ne sont pas d’accord avec toi et qui le disent sans méchanceté aucune. C’est dommage de ne pas pouvoir discuter de façon apaisée et de vouloir imposer ton point de vue. Je respecte pour ma part les opinions divergentes et je trouve enrichissant de pouvoir échanger avec d’autres pour m’amener à réfléchir davantage. Quand tu parles des animaux tu deviens assez fermée vis à vis des autres alors que tu es ouverte sur tout le reste. Je partage les interrogations sur les animaux de compagnie ( pour prolonger la réflexion sur le bien être animal par rapport aux chiens de traineaux). Je ne sais pas s’ils sont heureux d’être souvent enfermés, seuls ( ou avec un seul autre animal de compagnie), dépendent de nous pour manger, sortir…dans le doute je m’abstiens d’en avoir mais je respecte ceux qui en ont. C’est juste mon avis, mon choix.

        • LaëtitiaAutrice

          Marion, à chaque fois que tu viens ici c’est pour laisser un commentaire qui soulève le fait que je suis fermée sur la question des animaux – souviens-toi de mon article sur le végétarisme. Agressive et condescendante, c’est quand même un peu fort de café, non ? (surtout à l’encontre de quelqu’un qui a précisé ne pas vouloir blesser les passionné.e.s) On est à l’écrit… Je suis tout à fait d’accord avec toi sur les échanges d’idées et je suis prête à discuter avec des mushers pour peut-être nuancer mon point de vue. Concernant les animaux de compagnie, la remarque d’Elodie est très juste. Néanmoins, qu’est-ce qui est préférable ? Laisser les animaux s’entasser dans des refuges ou à la rue ou leur offrir une vie – encore une fois certes pas idéale – en appartement ? Cette question divise au sein de l’animalisme parce qu’aujourd’hui, il faut tout de même dealer avec un fait : les refuges sont saturés. En adoptant, je n’ai pas encouragé l’élevage, je n’ai pas acheté mes chats comme s’ils étaient des objets. J’ai offert un foyer à des animaux qui sont nés dans la rue – je ne suis pas du genre à me lancer des fleurs mais je pense pouvoir dire que c’est un geste généreux.

          • Marion

            « À chaque fois que tu viens ici c’est pour laisser un commentaire etc… ».Bon c’est la deuxième fois que je laisse un commentaire sur ce point alors que je suivais ton blog depuis quelques temps. Je vois que tu grossis le trait. Je ne commenterai donc plus dorénavant. Je prenais plaisir à lire tes articles fournis sur lesquels on notait que tu passais du temps. J’aimais lire tes voyages, tes découvertes , bilans etc… Je crois avoir laissé des commentaires positifs à cet égard , ou tout du moins j’ai pris un réel plaisir à la lecture de tes articles. Je n’ai pas toujours partagé ton point de vue mais j’appréciais ta façon de dire les choses . J’ai pour ma part remarqué un net changement dans tes évocations de l’éthique animale où tu ne tolère pas la discussion et où, oui ,j’ai senti plus de sécheresse dans tes réponses aux commentaires. Je suis désolée que tu ne comprennes pas cela. Écrire sur une page publique c’est accepter les critiques ( bien sûr pas les insultes etc..) sinon il faut écrire un journal intime rien qu’à soi. Écrire sur une page publique c’est recevoir des messages positifs qui font plaisir, pouvoir voyager grâce quelque part à tes lecteurs.Moi j’accepte sans problème cette règle du jeu où tu es invitée dans de magnifiques endroits pour nous donner envie d’y aller après ( ah ce mot honni d’influenceuse). Mais toi pourquoi n’acceptes-tu pas mon avis différent? Surtout que dans mes deux commentaires négatifs, j’ai eu un mot positif à chaque fois sur le fait que j’appréciais par ailleurs tes autres articles ou ouverture mais cela tu ne l’as pas remarqué semble t-il. Bref, je ne vais pas polluer plus longtemps ta page et gêner les autres lecteurs.

  3. Elodie.R

    Je ne mélange pas tout. Je lis toujours tes articles et certains m ont fait changer d opinion et de façon de voir certaines choses. Ma consommation de viande, de prodeurs etc… et t’en remercie par ailleurs. Après bien sûr que je suis contre mes animaux en captivité, je ne vais pas dans les zoos pour cette raison d ailleurs. Après je ne dis pas que ce que tu dis est faux juste que pour certaines personnes qui lisent tes articles même en disant  » je sais que vois aimez vos animaux » ou  » les traiter bien » tu leur apportes un jugement. De toute façon notre vie tourne autour de l argent et de la consommation quelqu elle soit.

    • LaëtitiaAutrice

      Je ne voulais pas être désagréable en disant que tu mélangeais tout (pardon si j’ai eu des mots maladroits) mais pourtant c’est un peu le cas : tu mets sur le même plan le fait d’avoir des animaux de compagnie (et tu le sais sans doute, je n’ai pas acheté Gaston & Coppélia, je les ai adoptés à la SPA – on ne peut pas vraiment dire que j’ai encouragé une forme d’exploitation) et d’avoir une entreprise qui utilise des animaux pour le divertissement des touristes. Mon jugement est fondé sur ma propre réflexion. Ensuite, chacun est libre d’en faire ce qu’il veut :) J’ai écrit « à mon sens » pas « vous êtes d’horribles personnes si vous faites du chien de traîneau » parce que je n’aurais rien à dire à une personne qui possède des chiens et qui se promène en traîneau avec eux, c’est le fait d’en faire un commerce qui est gênant ; et même si c’est bien moindre en terme d’exploitation (quoique les courses de chiens au Canada, ça n’a pas l’air jojo…) par rapport aux cétacés ou aux animaux de cirque qui sont contraints à faire les guignols, je pense que c’est une activité touristique dont on peut se passer chez nous en France. Peut-être n’ai-je pas suffisamment nuancé mon propos ? J’avais l’impression pourtant. En tout cas, ça me fait plaisir de lire que ce que j’ai pu écrire ici t’a aidée d’une façon ou d’une autre :)

  4. Lolli

    Tes photos sont magnifiques, cela doit être une belle région :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Lolli ! Oui, c’est une très jolie région, été comme hiver :)

  5. Ornella

    Autant, je ne ne suis pas très skis, mais raquettes, chiens de traineaux et cours de cuisine végétarienne j’adore ! Et je n’ai jamais fait de raquettes en pleine nuit, ça doit vraiment être fantastique.

    • LaëtitiaAutrice

      Oui c’est génial, tu sens que tes sens sont aiguisés et puis marcher en silence dans la pénombre a quelque chose de très relaxant :)

  6. Fanny

    Je ne m’étais pas posé la question des chiens de traîneaux. Comme je ne skie pas, je voulais essayer mais maintenant j’hésite. C’est vraiment compliqué d’être militant. Par exemple, à Cuba, je vais faire du cheval pour certaines promenades et même si je ne suis pas forcément contre l’équitation, j’espère ne pas faire souffrir l’animal.

    • LaëtitiaAutrice

      Je comprends ton interrogation, j’ai renoncé à faire du cheval pour ça en Ecosse bien que j’en avais très envie. C’est difficile de se positionner sur certaines questions animalistes comme celles-ci :/

  7. Elora

    Ton article est très intéressant, et très enrichissant, ca donne envie d’y aller ! Tes photos sont toujours aussi belles et nous font voyager à travers ce que tu racontes. C’est un vrai plaisir, merci beaucoup !

    Je partage ton avis sur les chiens de traîneaux. Comme tu le souligne, je trouve que ça n’a pas sa place dans nos régions où les températures ne sont pas adaptés au rythme que demande de tirer un traîneau. J’avoue avoir été stupéfaite sur le fait qu’ils laissent les novices partir seuls à l’aventure, même avec quelques règles de bases. Je ne sais pas si j’aurai pu le faire.

    Je voudrais rebondir sur l’équitation, mentionnée plus haut des les commentaires. Je suis cavalière depuis mes 6 ans, comme tout bon cavalier j’ai démarré comme tout le monde, et j’ai passé mes galop « dans les règles. » Puis un jour, j’ai découvert l’éthologie. Ca a complètement changé ma vision des choses. J’ai eu la chance d’avoir mon propre cheval, très jeune (2 ans), à qui j’ai quasiment tout appris, du débourrage au dressage. J’ai mis en place avec lui tout un système basé sur la confiance, que j’avais appris dans un livre. Au début il me testait pour mesurer mes réactions. Puis à force de patience, sans le brusquer ni l’obliger, il venait vers moi tout seul. A partir de là, j’avais établi une relation de confiance avec lui, et tout s’est passé comme sur des roulettes. L’étape des objets qui font peur, le port du tapis, de la selle (du filet avec mors en cas de besoin) et du licol seul. Du jour où il m’a accepté sur son dos (après une unique tentative, il broutait son herbe et n’en a eu rien à faire que je lui grimpe dessus ! 45kg c’est pas bien lourd haha !), nous avons commencé les « vraies » ballades en forêts et les galops dans les champs. Le tout en licol éthologique (sans mors donc) voir en cordelette (simple corde autour de l’encolure), et souvent sans selle. Je fonctionnais à la voix, je lui parlais, et il connaissait absolument tous mes mots. Quand il faisait une bêtise, j’élevais la voix, ni plus ni moins. Je connaissais ses comportements, et je savais quand il avait envie de sortir, ou non. Ca a été certainement quelques uns des plus beaux moments de ma vie, c’était un amour de cheval, je n’ai jamais eu le moindre soucis avec lui. Pardon pour le roman, mais du coup voilà, je souhaitais « témoigner », il y a plusieurs sortent d’équitation, mais celle-ci me semble la plus respectueuse et la plus saine de toutes envers l’animal, surtout lorsqu’on en a un à soi :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci beaucoup Elora pour ton commentaire éclairant ! Sincèrement sur la question de l’équitation, je n’ai pas d’avis tranché et je suis rassurée de voir qu’il y a des gens comme toi qui ont une vraie relation avec l’animal. Merci d’avoir pris le temps de m’expliquer ta démarche, c’est vraiment intéressant :)

  8. Imane

    Bonjour Laëtitia,
    J’ai vu que tu étais un peu attristée par rapport à certains messages qui sous-entendent que tu serais fermée d’esprit dès qu’il s’agit d’éthique animale.

    Je vais faire un peu l’avocate mais j’espère vraiment que toutes les personnes qui se sentent agressées par tes prises de position (que je partage) comprendrons un jour qu’il ne s’agit pas du tout de les juger, de les pointer du doigt ou de se fermer vis à vis de ce qu’elles pensent. Il s’agit justement d’être si ouvert d’esprit qu’on essaie d’inclure les animaux, donc les principaux concernés, dans notre cercle de considération morale.
    A partir du moment où l’on admet que les animaux ne sont pas des biens de consommation, ni des produits, ni des divertissements ou des machines, mais bien des individus, des êtres sentients, qui ne nous ont jamais « appartenu », qui ont des droits fondamentaux qui découlent du simple fait qu’ils ont leur propre subjectivité, des émotions, un désir de vivre, d’être heureux, d’éviter la douleur, alors le fait de cautionner leur exploitation pour de l’argent repose forcément sur un oubli ou une méconnaissance de ces droits que nous devons respecter si nous ne souhaitons pas porter préjudice à ces animaux…
    Cela ne veut pas dire que les personnes qui ont fait « du chien de traineau » , mangent encore du fromage, ou ont acheté une paire de chaussures en cuir sont de mauvaises personnes, mais malheureusement, et même si c’est difficile de l’accepter car personne n’aime se sentir coupable, on ne prend pas en compte les intérêts des animaux en PREMIER lieu lorsqu’on gère ou qu’on soutient des activités commerciales / touristiques basées sur l’utilisation de leurs corps, leur privation de liberté, leur mise à mort, etc.
    Si on accepte de se mettre à la place des individus exploités, alors seulement on comprendra pourquoi il n’est pas cohérent de vouloir défendre les animaux (ou certains animaux qu’on trouve mignons, attachants, etc.) et cautionner ou participer à l’exploitation d’autres animaux.
    Ce n’est pas une question de respect des avis des autres, il s’agit d’abord de respecter les droits fondamentaux d’êtres sensibles à qui on a pas demandé leur avis et qui ne sont des fois complètement soumis aux humains et pas capables d’exprimer leurs désirs dans un langage que nous connaissons.
    Et puis il n’y a pas de mal à se tromper sur la question, étant donné que c’est difficile de changer de paradigme et que nous vivons dans un monde basé sur l’exploitation des animaux et sur le déni de leurs capacités mentales.

    Par contre il serait bien pour tout le monde que l’on arrête de vouloir imposer des avis reposant sur des impressions générales et des idées reçues, comme des si c’était des faits, en se sentant systématiquement agressé dès qu’une personne qui a fait l’effort de s’interroger et de s’informer réellement expose un avis un peu plus construit…

    Voilà, c’est à peu près tout ce que j’avais à dire :)

    • LaëtitiaAutrice

      Merci mille fois Imane pour ton commentaire – ah, j’ai tant de chance quand même d’avoir des femmes aussi intelligentes et bienveillantes qui me lisent !

  9. Amélie

    Ton article est (comme d’habitude) splendide! et je suis entièrement d’accord avec toi pour les chiens de traineaux, c’est une « activité » que je ne pratiquerais pas car je trouve moi aussi que l’animal est un objet de business et que ça me déplait! Merci de partager ton point de vue et belle semaine à toi <3

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Amélie ! Belle semaine à toi aussi :)

  10. Alice

    « C’était il y a un mois » : DÉJÀ ?! Le temps file trop vite !
    Tes photos sont si belles Laëtitia, elle me donnent envie de retourner sous les flocons avec toi et la team Pyramides, je nous vois bien autour d’une bonne raclette dans l’Auberge de la Grangette ♡

  11. Elodie.R

    Imane j’aime beaucoup ton commentaire! Merci pour ta réflexion!
    Laeticia je ne voulais pas te froisser, c’était juste à titre exemplaire les chats, je sais que tu as adopté tes chats ;-) je suis très régulièrement ton blog :-) ça n’est pas forcément facile de s exprimer sur un sujet comme celui ci surtout par écrit et sans faire un roman lol mais merci pour cette réflexion, à méditer!

  12. Sophie

    Bonjour Laëtitia !

    Je suis ton blog depuis peut-être 2 ans maintenant mais je crois n’avoir jamais posté de commentaire, j’en suis désolée d’ailleurs.
    J’ai enfin compris que même si je n’ai rien à dire pour alimenter la réflexion sur le sujet de l’article en question, ça faisait toujours plaisir à la personne (en l’occurence toi) qui a passé du temps à se documenter, rédiger, mettre en page, un petit commentaire de remerciement !

    Je me suis décidée à poster ce commentaire parce que non, tu n’es ni condescendante, ni agressive, encore moins fermée sur quelque sujet que ce soit sur ce blog.
    Ton paragraphe sur les chiens de traîneaux exprimait ton point de vue argumenté sans une seconde blâmer ni les mushers, ni les personnes qui pratiquent cette activité.
    Tu as fais part de ton expérience, de ton ressenti par rapport à cette dernière et de tes observations.
    J’avoue avoir été peinée de voir que même dans cet espace de bienveillance que tu as créé, il est toujours question de manifester son mécontentement d’avoir été bousculé dans ses certitudes avant de réfléchir et de se remettre en question.

    J’ai beaucoup apprécié le commentaire d’Imane que j’ai trouvé très juste : il s’agit TOUJOURS de s’interroger en premier lieu sur les droits des animaux quels qu’ils soient et de se demander au nom de quoi il serait évident pour l’homme de les exploiter à notre avantage, pour notre divertissement ou se remplir les poches.

    En ce qui me concerne, il n’y a pas d’équivoque : les chiens de traîneau c’est no way, en aucune circonstance. Je ne connais pas suffisamment les cultures peuplant l’Antartique et qui utilisent les chiens de traîneaux pour se déplacer. J’ignore donc s’il s’agit d’exploitation ou bien de mutualisation entre l’homme et l’animal (l’homme assure protection et soin à l’animal qui, en, retour, lui permet de se déplacer). Un peu comme la relation entre le chien d’aveugle et son humain (du moins je l’espère mais, encore une fois, je ne suis pas tellement renseignée sur le sujet).

    Bref, ce commentaire pour te remercier pour ce blog, tes articles et partages qui ont grandement contribué à faire avancer ma propre réflexion sur la cause animale (entre autres).

    Je te souhaite une très jolie journée.

  13. Agatha

    Ton article est super et les photos sont magnifiques, j’ai l’impression de redécouvrir ma région ! Je reconnais d’ailleurs l’auberge de la Grangette, qui sert une fondue mémorable !
    Si vous pensez revenir dans le coin, et je serai ravie de vous offrir le gîte et le couvert à Besançon, et de vous emmener faire un peu d’escalade dans le Haut-Doubs ;-)

  14. Laurelas

    Cet article donne envie de faire des raquettes dans la neige <3
    Très belles photos ! (et puis je ++ le commentaire d'Imane sur la question des animaux et leurs droits etc)

  15. Floriane H.

    Ton article est top et tes photos sont vraiment très belles!

  16. JUSTINE

    Coucou Laetitia,

    J’ai adoré le passage sur les chiens de traineaux et la réflexion que tu fais à ce sujet. Ça reste un rêve de petite fille pour moi, mais je ne crois pas que je paierai pour en faire, de même pour l’équitation qui a été évoqué dans quelques commentaires, j’en faisais étant enfant mais aujourd’hui je ne peux plus. Même si les animaux sont bien traités etc, je suis mal à l’aise à l’idée de payer pour de telles activités… Ça n’engage que moi, et je respecte bien sûr l’avis de tous !