Bilan d’une semaine végétalienne

Rappelez-vous, il y a quelques mois je vous parlais de végétalisme et de mon envie de m’essayer à ce régime alimentaire qui en effraie beaucoup et que certains qualifient d’extrême. Je me suis d’ailleurs rendue compte que pour moi aussi, ça semblait très compliqué, que ça l’a été mais que ça m’a permis aussi de prendre conscience de plusieurs choses.

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Avant de me lancer, je n’avais pas particulièrement préparé de recettes avec la liste des courses qui va avec et dans ma tête, végétalien rimait forcément avec magasins bio. Je me suis donc rendue dans un près de chez moi, j’ai parcouru les rayons avec curiosité et je me suis retrouvée face à une première « difficulté ». Regarder méticuleusement les ingrédients des préparations pour vérifier qu’il n’y ait pas de lait, de beurre ou d’oeufs. Heureusement, dans ce type d’endroits, on y trouve de nombreux plats sans produits d’origine animale. En revanche, ça devient plus compliqué en grandes surfaces classiques. On oublie tout ce qui est plats préparés du rayon frais, gâteaux industriels, certaines céréales pour le petit déjeuner qui contiennent du lait écrémé en poudre, les viennoiseries, etc. Bref, devenir végétalien c’est forcément être plus vigilent et changer ses habitudes pour d’autres. Voilà peut-être ce qui est le plus dur.

Le fromage dans la salade, le fromage blanc du matin, le chocolat chaud du goûter, la crème fraîche dans les épinards, le beurre dans les haricots et tous ces aliments que l’on achète et mange par réflexe. Il m’est arrivée, par exemple, de mettre effectivement du beurre dans mes haricots sans réfléchir, par habitude… Alors que finalement, on peut tout à fait remplacer cette matière grasse par de l’huile d’olive que l’on ajoute à des tomates pelées ajoutées elles-mêmes au plat de haricots. J’ai fait plusieurs fois de ce genre de gestes presque mécaniques et cela m’a permis de me rendre compte que autant être devenue végétarienne avait été pour moi presque tout naturel, autant le végétalisme me demandait de révolutionner de nombreuses choses dans ma façon de consommer. Et ce n’est pas un mal.

Alors, est-ce qu’être végétalien c’est compliqué ? De mon point de vue, je dirais que si l’on ne cuisine pas, oui. Sinon, il s’agit simplement de manger autrement et d’être plus attentifs à ce qu’il y a dans notre assiette, encore plus que lorsque l’on est végétarien. Pour ma part, j’ai remplacé mon fromage blanc du matin par un yaourt onctueux au soja. Honnêtement, nature, ça a un drôle de goût un peu farineux mais mélangé à du muesli, ça se marie très bien et surtout, c’est bien plus digeste. Une chose que j’ai remarquée durant ma semaine végétalienne c’est que je n’avais plus du tout de sensation de gonflement après un repas, sûrement grâce à l’élimination des produits laitiers et je me suis promis de dorénavant alterner fromage blanc et yaourt au soja nature pour ménager mon ventre.

Manger végétalien une semaine m’a aussi fait prendre conscience que je ne mangeais pas si sainement que ça, que j’avais beaucoup trop la flemme de cuisiner le soir (ou même le midi d’ailleurs) et que je me tournais trop souvent vers des solutions de facilité. Ainsi, je me suis obligée à me mettre aux fourneaux avec la contrainte de ne malheureusement pas avoir de four. J’ai découvert des mélanges de riz incroyables (avec des pois cassés, différentes sortes de riz, des lentilles, etc.), des galettes de tofu aux saveurs inédites et délicieuses (je vous conseille d’ailleurs d’acheter vos steaks de soja uniquement en magasin bio), je me suis même surprise à apprécier des galettes de riz soufflé avec un peu de marmelade d’oranges amères le matin (il faut dire que je détestais ça, je trouvais que ça avait un goût de rien, de polystyrène), de boire du lait d’amandes en encas et de me mettre avec plaisir aux graines germées.

Pour être honnête, j’ai flanché une fois pour une pizza et pour un cheesecake. Des « craquages » qui m’ont fait prendre conscience que je n’étais probablement pas prête à passer le cap même si je n’assume pas tellement ce que manger des produits d’origine animale suppose (mort d’un veau, sexage des poussins, etc.). Mon autre regret est celui de ne pas avoir pu cuisiner des plats à base de produits végétaux (notamment les délicieuses recettes de 100 % Végétal) mais ce n’est évidemment que partie remise.

Enfin, un dernier élément. J’estime que cette semaine test n’a pas été poussée jusqu’au bout dans le sens où j’ai pris chaque repas chez moi et que je n’ai pas eu à me confronter à l’extérieur… Il est déjà parfois compliqué de manger végétarien au restaurant/snacks, c’est pire lorsque l’on est végétalien (fromage et beurre un peu partout, il reste tout de même les salades).

Bien que cette semaine végétalienne fut imparfaite, elle a eu le mérite de remettre en question ma façon de manger trop peu équilibrée et élaborée selon moi. Je crois que désormais, je ferai plus souvent mes courses en magasins bio pour découvrir toujours plus de nouvelles saveurs. Car s’il y a bien une chose que l’on ne puisse pas dire du régime végétalien c’est qu’il ne soit pas savoureux !

Et vous, estimez-vous manger assez équilibré ? Qu’aimeriez-vous améliorer dans votre alimentation ? Le végétalisme vous attire-t-il ?

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40 commentaires

  1. Chloé

    Je crois qu’on a acquis beaucoup d’automatismes tout au long de notre vie, finalement plus compliqués à éliminer de notre alimentation que la simple viande (dont on se passe facilement , finalement , quand on réfléchit aux souffrances infligées aux animaux…) Comme je te l’ai déjà dit ici, je ne suis pas végétarienne, même si la viande et moi faisons presque deux . Par exemple, comme cela m’arrive souvent, je n’en ai pas mangé depuis 8 ou 9 jours, et je le vis bien :) …Mon anémie moins (avec le don du sang tout ça, je suis toujours juste-juste) , mais comme je ne me suis encore jamais penchée sur la question, je n’ai encore jamais réfléchi à pallier les carences liées à cela! Enfin, comme tu me l’avais dit, un jour , un déclic se fera peut-être… Bonne soirée , et bravo pour cet article très complet, comme d’habitude :)!

    • LaëtitiaAutrice

      Je suis anémique aussi… Il faut miser sur les légumes secs et en particulier les lentilles, très riches en fer. Depuis que je suis végétarienne, mon taux n’a pas changé par rapport à avant. Il est toujours ras-des-pâquerettes mais rien à avoir avec l’absence de viande dans mon alimentation ;)

  2. CarnetPrune

    C’est chouette comme démarche :)
    Je suis végétarienne et j’admire ce que tu as fait, tout plein de gens critique les personnes qui ne mangent pas de viandes alors que je suis en très bonne santé et que je découvre toujours plus de choses saines !
    Joli article en tout cas ❤

    • LaëtitiaAutrice

      Merci :) Oui, en France nous sommes très en retard pour ces choses là…

  3. Virginie

    J’admire le végétalisme pour toute la volonté et les convictions qui l’animent mais je me dis que je suis loin d’être prête à franchir cette étape-là, bien que je me sente vraiment concernée par tout ça. Je suis dingue des produits laitiers (d’ailleurs, je me suis retrouvée dans ton petit paragraphe d’habitudes à ce sujet) et j’en mange pas mal depuis toujours donc comme toi c’est limite un réflexe : grand bol de lait froid le matin, fromages en tous genres & crème fraîche, yaourts du soir… ! Dur d’y renoncer ;).
    Ceci dit, je me dis de plus en plus que je devrais me lancer dans des semaines végétaliennes comme la tienne – ponctuellement – un peu comme une phase de rééquilibrage. Ça ne peut pas faire de mal et c’est l’occasion de manger et cuisiner plein d’autres ingrédients qu’on n’a pas l’habitude d’acheter pendant les courses de la semaine ;).

    • LaëtitiaAutrice

      Franchement, oui. Ça m’a donné envie de recommencer et de réduire ma consommation de laitages. Je pense que petit à petit, on arrive à se détacher de ses habitudes ;)

  4. juliette

    Je trouve ça super ce type d’expériences, c’est là qu’on se rend compte que c’est difficile de changer quelque chose de si « important » dans nos vies (surtout en France, où la nourriture, c’est sacré). De mon côté, je ne suis pas un exemple à suivre, je ne suis pas végétarienne, mais j’essaie de faire un peu attention quand même, je ne mange pas de viande à tous les repas et j’essaie de réduire un peu. Je suis attirée par le régime sans gluten ou le régime paléo pour me sentir mieux dans mon corps mais c’est difficile, surtout quand tu vis en couple et que ton mec n’a pas trop envie d’abandonner ses plats de pâtes et ses pizzas :/ On aura l’occasion d’en reparler je pense ;)

    • LaëtitiaAutrice

      Hihi, oui ^^

      Le régime paléo ? Kézako ? C’est sûr que ce n’est pas simple mais je crois que ça l’est surtout au début. Enfin, à voir… :)

  5. Mélanie

    Très interessants cet article. Tout ce qui est sur ta photo me donne terriblement envie ! J’adore ce type de produits. Je ne suis pourtant ni végétarienne ni végétalienne. Ma consommation de viande reste tout de même relativement faible.
    J’aurais bien aimé que tu nous montre un type de journée type par contre ou des idées de menus.

    • LaëtitiaAutrice

      En fait, j’ai distillé un peu mes menus dans le flux de mon article mais grosso modo le matin c’était jus d’orange, yaourt au soja et musli ou thé, galettes de riz soufflé et marmelade d’oranges. Le midi ça pouvait être steak de soja, mélange de riz et haricots à l’huile d’olive donc avec en dessert des fruits (pamplemousse, clémentines, litchis) et enfin le midi, un grand bol de potage aux légumes, du pain complet et un verre de lait d’amandes ou alors une salade composée avec des graines germées, des oignons fris, etc. :)

  6. Melle Pigut

    C’est chouette d’avoir fait un test, de t’être lancée, bravo !

    Effectivement, changer ses habitudes, c’est difficile et ça peut prendre du temps. Mais comme tu l’as déjà vu, ça nous pousse aussi à mettre le doigt sur de « mauvaises habitudes » et à découvrir de nouvelles choses.
    En devenant végétalienne, j’ai également fait un virage vers une alimentation plus consciente et plus saine (et avec beauuucoup plus de fait-maison). J’ai découvert des tas d’aliments dont je ne soupçonnais pas l’existence, je suis devenue bien plus curieuse culinairement. Ca a été une vrai aventure pas toujours simple au début, mais pour rien au monde je ne reviendrais en arrière, au contraire, je continue d’avancer !

    L’autre chose que l’on découvre en modifiant ses habitudes c’est notre capacité à changer (malgré les freins de l’habitude). Dans le cas de la nourriture, on se rend compte que nos goûts évoluent, et plus vite qu’on le croit.
    Quand je buvais du lait animal, j’ai goûté du lait de soja. Les premières fois, je n’ai pas beaucoup aimé. Puis, j’ai stoppé progressivement le lait de vache et j’ai découvert des tas de laits végétaux (je les fais maison maintenant). Aujourd’hui, je les aime tous y compris le lait de soja. Par contre, le lait de vache, ne m’attire pas du tout. D’ailleurs j’en ai bu une fois il y a des années (après plusieurs mois sans lait de vache) et j’ai trouvé ça vraiment dégoutant. C’est fou non ?

    En tout cas, je crois que comme tu l’as compris, il faut toujours s’écouter et se laisser le temps pour faire des changements. Si on se met trop de pression, on peut se prendre de grosses gamelles qui ne nous aident pas forcément… Au final, on peut tout changer si on en a envie, mais il me semble important d’y aller à son rythme (surtout avec le fromage, haha tous les végétaliens te le diront !).

    PS : Si tu as des questions sur l’alimentation végétales, je suis là.
    :-p

    • LaëtitiaAutrice

      Merci pour ton commentaire :) Il est rassurant je trouve car c’est vrai que quelque part, le végétalisme m’effraie. C’est aussi pour ça que je voulais « essayer » une semaine. Je pense que si un jour, je dois devenir végétalienne, ça se fera forcément par étapes. Pas comme je l’ai fait pour le végétarisme où ça s’est passé du jour au lendemain sans ressentir une quelconque frustration.

      Pour le lait, je me faisais la réflexion. Je me suis fait un chocolat chaud au lait d’amandes et je n’ai pas pu le boire, j’ai trouvé ça vraiment bizarre (la texture, le goût, etc.). Et puis, il y a quelques jours, je me suis préparée un chocolat chaud au lait de vache et j’ai compris pourquoi je n’avais pas aimé celui au lait d’amandes. Je suis trop habituée au goût de l’un et je croyais le retrouver dans l’autre. Par ailleurs, je n’arrive pas à boire du lait de vache nature mais les végétaux, parfaitement. As-tu des conseils pour faire un bon chocolat chaud au lait végétal ?

      • Melle Pigut

        C’est drôle, moi aussi, je crois que le végétalisme m’effrayait « vu de loin ». Finalement, j’y suis allée sans vraiment m’en rendre compte, pas à pas, et maintenant que je suis de l’autre côté, je me dis que ça n’est vraiment pas sorcier (sauf pour les sorties quand même)… mais bien sûr, c’est un peu oublier les étapes qui m’ont menées jusqu’à cette aisance.

        Pour ta questions sur le chocolat chaud, j’ai fait appel à un expert : mon amoureux qui s’en fait trèèès régulièrement. D’abord il a poussé un cri quand je lui ai précisé que tu avais utilisé du lait d’amande, échec assuré d’après lui (moi j’aime bien mais bon… je ne suis pas l’experte). Lui préfère les laits de riz au goût très doux. Il me dit que certains ne jurent que par le lait de soja, mais il n’apprécie pas trop. N’hésite pas à essayer !

        • Stéphanie

          Je le fais au lait de soja allégé, et je trouve ça parfait! Mais je n’aime pas le goût du lait de vache!

  7. Fanny

    Je comprends ton envie de boycotter le traitement des animaux mais pour moi, c’est renier notre état d’homme que de se priver de la sorte : on mange de la viande et des produits animaliers depuis la nuit des temps, c’est ce qui nous a permis de survivre. J’aurais plus tendance à boycotter les produits des industries qui nous vendent de la merde en barre et qui ont des pratiques douteuses (valables donc pour les fruits/légumes et tout le reste).
    (Après je ne te juge absolument pas, je donne mon avis)

    • LaëtitiaAutrice

      En fait, il n’y a pas de lien logique entre le rejet des mauvais traitements infligés aux animaux et notre « état d’homme ». Cela reviendrait à dire qu’il faut accepter ce mauvais traitement du fait que nous soyons des hommes… Hm… non.

      Ensuite, sur la proposition : « manger de la viande est naturel. » Je crois bien que la philosophie et la psychanalyse ont réglé la question du naturel chez l’homme : il n’y a rien de naturel chez l’homme sinon les pulsions sexuelles. Entendons par « naturel » ce qui fait partie de notre « nature » et donc ce que l’on ne contrôle pas (a priori)… mais là encore, si les pulsions sexuelles sont naturelles du fait qu’elles permettent la survie de l’espèce, que dire de l’homosexualité ? Que ce n’est pas naturel ? Contre-nature ? Terrain glissant. Ou le fait de faire l’amour sans la procréation comme but ? L’homme avec son cerveau, sa psychologie, sa culture, … n’a rien de naturel, il se fait et doit tout apprendre et transmettre. Tout ce que tu utilises pour vivre n’est pas naturel mais a été transformé, détourné, …

      Alors certes, se nourrir est un besoin naturel et biologiquement nécessaire mais la nature ne dicte pas à l’homme ce qu’il doit manger, donc rien n’indique que la viande soit naturelle à l’homme. La preuve en est qu’il peut vivre et bien vivre sans manger de viande. Un chat dans une pièce avec des graines et des légumes… meurt (de faim) après quelques jours sans avoir envisagé que ces choses pouvaient se manger.
      D’ailleurs, physiquement, l’homme n’a pas tout à fait l’organisation du carnivore type, dame nature ne nous a pas donné des griffes pour lacérer nos proies, ni des dents pointues pour déchirer la viande… nous avons des doigts plutôt agiles qui pourraient plutôt servir à la cueillette. Autre chose, une grosse partie des cancers du colon sont liées à la consommation de viande… si notre corps est naturellement fait pour la viande… pourquoi ces maladies ?

      Dans l’histoire de l’humanité, il faudrait peut-être se pencher sur la consommation de viande… l’agriculture demande du temps et de la technique, dans des époques avec des changements climatiques et des flux migratoires, la chasse semble être un moyen de survie. Quant à la technique, on sait qu’elle intervient plus tard que « la nuit des temps » dont tu parles.

      L’opinion croit la viande nécessaire car nous héritons d’une culture judéo-chrétienne dans laquelle la nature est un cadeau de Dieu aux hommes et qu’ils peuvent par conséquent se servir comme ils le désirent puisqu’ils sont supérieurs à cette nature… Tu retires cet héritage religieux (nous sommes tout de même les héritiers des Lumières !) on ne peut plus exploiter la nature aussi légitimement ou du moins sans nous poser la question de notre comportement, ce qui guide fatalement vers la morale (qui n’est pas naturelle encore… nous l’avons inventée) – consommer de la viande implique un acte contraire à la morale : la mise à mort. Question ouverte malgré tout puisque la mise à mort n’est pas condamnée partout sur terre et à certains endroits elle est même un élément de la justice… Comme quoi l’homme est naturellement bizarre ! ;)

      Enfin, le végétalisme est surtout une réponse à notre industrie agro-alimentaires qui traite les animaux comme des objets. Quelque part, aujourd’hui, ne pas être vegan c’est cautionner cette industrie. Et c’est ce que je fais en ne franchissant pas le cap, en continuant à porter quelques fois des chaussures en cuir, en mettant de la laine et en mangeant des produits d’origine animale.

      Pas si simple mais je crois que l’important c’est de savoir, de se remettre en question et d’avancer – même lentement – sans se cacher derrière l’argument « c’est normal », « c’est naturel ». Argument vide par excellence il me semble…

      • Hedacoum

        Je suis soufflée par ta réponse, elle est juste parfaite et je n’aurai guère pu écrire mieux ! Sinon, j’applaudis la démarche. Je suis végétarienne, et je me passe également de lait sous sa forme liquide. Par contre, j’aime beaucoup trop le miel, les oeufs (bio !) et le fromage pour passer du côté vegan de la force. En revanche, je ne porte ni cuir, ni laine, ni soie (de fourrure non plus, évidemment) et n’achète aucun produit cosmétique ou ménager testé sur les animaux. Je pense que vouloir s’enfermer dans des cases (« Aïe, je ne peux pas être considérée comme vegan puisque je mange des oeufs mollet tous les matins »), ce n’est pas la meilleure décision à prendre. Je crois qu’il faut simplement agir selon sa conscience et respecter ses convictions. Je ne me voile pas la face quand j’achète mon roquefort, je sais qu’il y a un veau tué derrière celui-ci, mais je me dis que j’agis tout de même bien mieux que le reste de la population de manière générale, et tout produit d’origine animale que j’achète est consommé, jamais il ne sera gâché ou perdu.

      • Stéphanie

        Superbe réponse! Il est temps de rappeler que non, l’homme n’est pas carnivore et que nous ne sommes pas faits (constitués) pour manger de la viande. Je suis aussi tout à fait d’accord sur le fait que l’argument « naturel » surgit chez les gens quand ça les arrange: exemple absurde, alors on ne s’épile plus, puisque les poils sont là pour une raison, non? La nature l’a voulu! …

      • Lisa

        Ta réponse m’a littéralement impressionnée, et je l’ai trouvé passionnante ! Merci encore pour toutes ces informations précieuses à mes yeux.

  8. Justine

    J’aime beaucoup ton article, que je trouve très intéressant. De mon côté, je ne suis pas du tout attirée par le végétalisme car j’aime trop de choses! J’essaie donc de privilégier les petits fermiers, ceux dont je trouve la façon de produire éthique. J’aime beaucoup l’idée d’aller voir ailleurs découvrir de nouveaux produits et nouvelles saveurs, j’ai découvert, comme toi, beaucoup de pépites en magasins bio. Et ce que je trouve vraiment chouette sur le fait de repenser à la façon dont nous consommons, outre de découvrir de nouvelles choses et être plus « responsable », c’est de m’être remise à la cuisine : un instant agréable dont il est bête de se passer!
    Bon week-end!

    • LaëtitiaAutrice

      C’est vrai que c’est souvent le problème : ne plus cuisiner. Je suis la première à ne pas assez le faire. Quand on vit dans une petite ville, c’est plus facile d’aller directement chez le producteur mais ailleurs… Enfin, je ne sais pas trop.

  9. Aurélie Just A Girl

    J’ai trouvé ton article très intéressant, personnellement ce sont des questions sur lesquelles je commence à me pencher, même si je n’envisage pas dans l’immédiat de devenir une « vraie » végétarienne ou végétalienne.
    Après je pense qu’on peut aussi réduire un max sa consommation de certains produits, sans pour autant s’interdire complètement d’en manger, mais que leur consommation devienne davantage une exception qu’une habitude. Vu comme ça, ça me paraît largement faisable, alors que l’idée de renoncer définitivement et sans exceptions possible à la viande (enfin surtout au poulet, parce que je ne mange quasiment pas de viande rouge), et aux oeufs (si l’on parle de végétalisme), ça me parait vraiment dur…
    Je mange des steaks de soja depuis des années et je bois du lait d’amande, parce que j’adore ça, tout simplement, et je ne snobe plus systématiquement les plats végétariens au resto, donc l’idée fait son chemin… Il faut que je lise le livre de Jonathan Safran Foer, ça achèvera peut-être de me convaincre.
    Depuis hier, il y a également le sujet de la laine animale qui me fait cogiter, je pense que tu as du le voir mais au cas où, je te mets le lien de l’article qu’a écrit d’Antigone XXI à ce sujet, je pense que ça t’intéressera: http://antigonexxi.com/2013/01/23/touche-pas-a-ma-laine-2/

    • LaëtitiaAutrice

      Oui et je te conseille aussi No steak d’Aymeric Caron qui vient tout juste de sortir. Pour la viande, ça me dégoûte à présent… Ça me donne beaucoup trop une impression d’anthropophagie. Mais je trouve ça bien que l’on souhaite consommer mieux et plus responsable. C’est déjà un très grand pas. Je ne suis pas pour « tout le monde végétarien » mais si chacun pouvait se remettre un peu en question et évoluer, ce serait déjà bien…

  10. The Green Geekette

    Je t’avoue que pour l’instant, je ne suis pas végétarienne, et encore moins végétalienne, mais plutôt « flexitarienne ». Je pourrais presque supprimer totalement la viande de mon alimentation, cela ne me manquerait pas car je ne suis pas une grande fana du goût de la viande.

    Mon problème à vrai dire c’est plus le manque d’idée pour manger autrement. Surtout depuis que je suis au Canada, j’ai du mal, pas de superette bio près de chez moi et une grande surface ou la viande est vendue 2 fois moins cher que les légumes ça fait mal au coeur.

    Mais bon, j’essaye de me renseigner de plus en plus sur les recettes végétales. En ce moment pas exemple je découvre les graines de chia pour ajouter des proteines végétales à mes smoothies. J’ai encore de la route mais je me vois pourquoi pas un jour être « presque » végétarienne.

    Car pour être honnête, le saumon fumé ou le foie gras font toujours partie des petits plaisirs coupables du temps des fêtes que j’aurais du mal à éliminer totalement. (en même temps j’ai pas mangé de foie gras depuis un an au Canada lol ^^)

    Par contre, passer au végétalisme, c’est autre chose certes… Et pour l’instant c’est vraiment l’aspect « compliqué » de la chose qui m’empêche de passer le cap. Me poser la question de la composition à chaque fois que quelqu’un me propose un gâteau, arrêter le chocolat chaud du goûter, revoir toutes mes recettes, je n’ai pas encore le courage.

    Mais cela dit, c’est des choses qui m’intéressent beaucoup quand même! J’ai d’ailleurs testé un resto crudivore la semaine passée et c’était genre super bon et inventif! J’aurais bien le goût de tester mais c’est vrai que la complexité des recettes me décourage souvent…

    En tout cas, bravo pour tes efforts, j’essayerai de m’en inspirer à l’avenir! ;-)

    • LaëtitiaAutrice

      Aïe le foie gras :/ Bon, après je comprends les réticences, les peurs (dont je suis moi-même victime) mais je crois que tant que la pensée, les réflexions autour de notre façon de consommer n’ont pas fait leur chemin dans notre esprit ; les actions sont difficiles à mettre en place.

      Etre végétarienne, je t’assure que ce n’est pas du tout compliqué ! Ça m’étonne quand même pour le Canada, je croyais vraiment que c’était un pays en avance sur nous à ce sujet… Non ?

  11. Angie.C

    Tres bon article. Je suis végéatarienne depuis 4 mois, jusque la ca n’a pas été compliqué car je cuisine tout moi meme, j’ai juste du changer quelques habitudes comme tu le dis. Je voudrais maintenant devenir totalement végétalienne, la effctivement c’est un peu plus compliqué car on trouve des produits d’origine animale partout, donc j’y vais par étape. Pour ce qui est du monde exterieur je confirme que dans les restos c’est chaud. Nous sommes allés au chinois, il n’y avait que deux plats dans lesquels on ne trouvait pas de viande… j’envie les grandes villes et leur restau végétarien

    • LaëtitiaAutrice

      Ah oui restau chinois + végétarien = pas bon ménage. Je les fuis. A part des nouilles sautées aux légumes, il n’y a pas grand chose. Mais lorsque l’on est végétarien, aller manger à l’extérieur est facile (libanais, italien, indien, etc.). Moins facile lorsque l’on est végétalien mais je ne peux pas trop m’avancer, je n’ai pas essayé…

      • Marie

        Idée de restaurant pour les végétaliens : les japonais qui proposent des makis, car avec ceux à l’avocat, concombre ou radis on est sûr de pouvoir se rassasier !

  12. LaëtitiaAutrice

    Oui, le fromage… Très dur. Je crois que pendant ma semaine, c’est ce qui m’a le plus manqué. Assurément.

  13. Hello I'm vegan

    Bravo pour cette initiative !
    Personnellement je suis devenue végétalienne par paliers, et sans réellement m’en rendre compte, en éliminant d’abord les oeufs, puis le lait, puis le fromage, puis les dérivés en tous genres…
    Le végétalisme « oblige » à cuisiner, mais le devenir par étapes, permet aussi de repérer petit à petit les produits « dairy free » et « egg free » manufacturés. On enregistre, et à force, on ne passe pas 3h dans les rayons à éplucher les étiquettes.
    On fait aussi des découvertes, on fouille dans les rayons casher pour trouver des produits « parve » qui soient aussi sans oeufs, etc.
    Bref, c’est plein de petits automatismes que l’on finit par acquérir sans vraiment le vouloir et ça n’est pas si compliqué que ça.
    Pour conclure, je dirais que RIEN n’est irremplaçable, que ce soit le fromage dans pâtes, les oeufs dans les omelettes, le miel dans les patisseries…absolument RIEN !

    Bonne soirée à toi !

  14. Mes ptits plats

    Jolie idée, j’aime bien ton concept ✿

    Je suis une végétarienne à moitié depuis des années, je m’explique ;-) je ne mange pas de viande, aussi loin que je m’en souvienne je n’ai jamais aimé ça (j’en ai passé des après-midi coincée devant mon assiette que je n’arrivais pas à finir … et que discrètement je refilais à mon chien pour ne pas me faire disputer :-( ) mais je ne me dit pas officiellement que je n’en mangerais jamais, je garde l’option de côté au cas (pour me rassurer peut être).

    Par contre les produits laitiers ce n’est pas du tout mon truc (et pourtant je ne suis pas végétalienne), mon dernier verre de lait nature remonte à plus de 15 ans (aaah me je suis vieille!!), la crème fraîche me donne la nausée, les yaourt n’en parlons pas … mon point faible reste le fromage même si petit à petit j’ai énormément diminué ma conso, je n’en achète plus, j’en mange si je suis invitée, ou au restaurant c’est déjà ça. Ce qui me semble insurmontable pour le moment (mais qui ne l’est certainement pas) ce sont les oeufs …

    En tout cas bravo pour ton expérience, et pour remplacer les produits laitier tu as le tofu soyeux, c’est devenu mon produit favori, on peut tout faire avec ✿. J’aime aussi le chocolat au lait de soja à la vanille, mais en même temps je n’aime pas le lait de vache donc bon je ne suis pas le meilleur exemple.

    Je te souhaite une bonne route sur la voie du végétalisme ❤ et beaucoup de plaisirs et amusement en cuisinant végétale !

  15. Smooth

    Belle initiative !
    Et en effet, ce n’est que partie remise pour tester les recettes de 100% végétal (qui sont top !!!) :D
    J’ai beaucoup aimé ta réponse sur le « naturel », aussi, c’est un argument qui me dérange à chaque fois et je trouve difficile d’expliquer les choses aussi bien que tu l’as fait à quelqu’un qui a envie de croire qu’il est dans sa nature de manger de la viande…
    De mon côté, végétalienne depuis 8 mois, sans passage par la case végétarisme, puisqu’il m’a semblé logique d’arrêter tout produit animal pour ne pas participer à une exploitation cruelle des animaux (manger du fromage = envoyer un veau à l’abattoir, snif). Dur dur, car j’adore le fromage, j’adorais le tartare, et si le scandale des lasagnes de cheval s’était produit il y a 2 ans, ça ne m’aurait fait ni chaud ni froid…
    Tu as raison sur le fait de devoir cuisiner plus, s’organiser plus. Pour manger dehors, moi j’ai presque totalement abandonné les brasseries, mais c’est tout ! La cuisine étrangère regorge de plats végétaliens (ou végétalisables très facilement), donc italien (pâtes au pesto, pizza aux légumes sans fromage…), coréen (Bibimbap sans oeufs, légumes marinés), japonais (ramen au bouillon miso, nouilles sautées, makis à l’avocat), thaï (curry de légumes), indien (dahl de lentilless, samossa de légumes…) : j’ai toujours des options sympas ! Dans les resto français, le résultat est parfois un peu plus décevant, mais ils font toujours des efforts pour servir des assiettes de légumes / crudités / céréales, dignes de ce nom. Ca permet, ceci dit, d’évaluer la qualité du resto : quand ils ne peuvent RIEN faire parce que tout est tout prêt… ça ne donne pas envie dans tous les cas, si ? ;)
    Bref, je termine par un grand bravo pour cette expérience et j’espère que tu garderas quelques habitudes de cette semaine, pendant que la réflexion suit son cours…
    PS : pour les maux de ventre : mais tellement !

  16. Eva

    L’homme n’est pas carnivore mais est doté de canines ? Pourquoi, si ce n’est pour déchiqueter ? Cependant, cette affirmation est exacte. L’homme n’est pas carnivore mais omnivore ce qui implique que son organisme a besoin d’assimiler tous les nutriments, et les protéines animales en font partie, me semble t-il. Je dis cela juste en passant mais sans aucune volonté de rentrer dans un débat « pour ou contre ».

    Personnellement, je me fiche du régime alimentaire des uns et des autres mais beaucoup moins, par contre de la condition animale, et je vous rejoins sur ce point ! Pour autant, la condition humaine m’intéresse davantage encore. En prônant les régimes de type végétarien ou lien, cela signifie manger plus de végétaux ! Dans ce cas, quid de notre environnement ? L’agriculture intensive ? L’appauvrissement des sols ? L’exploitation de l’homme par l’homme (oui, les fruits et légumes se récoltent), tout en sachant que le ‘vrai’ bio n’existe pas … Les OGM ? Les pesticides ? La PAC ? La traçabilité ? Le libre échange ? Tout cela serait un bien pour un mal ?

    Tout cela pour attirer votre attention sur le fait que quel que soit le chemin que l’on prend, et peu importe les raisons finalement, il y a toujours des conséquences … L’idéal étant, à mon sens, que l’humanité soit capable de faire des choix qui amènent à une certaine forme d’harmonie entre l’animal – dont nous sommes – et le végétal. Mais je crains que tout cela ne soit qu’une douce utopie …

    Et bravo pour la qualité de votre article !

  17. Marie

    Hello,
    Merci pour cet article détaillé, et je trouve très courageuse ton expérience. Je suis végétarienne depuis ma naissance, mais j’aime trop le fromage et mon confort pour passer au végétalisme, tout en admirant ceux qui le font. Au niveau social le végétarisme est déjà un frein (même si depuis qq années ça va mieux, les restaurateurs ont fait de vrais efforts).

  18. Florence

    J’ai découvert ton blog il y a peu de temps (et par la même occasion tes blogs favoris) et je suis ravie !
    Un blog d’une végé sur des tests de cosmétiques non-testés, de la mode, de la cuisine et des sujets sérieux, tout ça j’adore. :D Exactement ce que je cherchais comme lecture.

    >Pour une liste de produits vegan, regarde ici : http://manger.vegan.fr/

    • LaëtitiaAutrice

      Merci Florence et bienvenue à toi ! :)

  19. Amélie

    Je me retrouve assez dans ton témoignage. Avec mon mari et nos filles nous sommes végétariens, et nous avons une envie grandissante de renoncer à tous les produits d’origine animale Malheureusement les produits laitiers sont rois chez nous ! Sans oeufs ça irait, il y a des alternatives sympa, mais sans produits laitiers…adieu le gruyère rapé sur les pâtes, les dès de comté, les tartes tomate-mozza…les tartines de beurre…
    Pour nous ce serait difficile, mais pour nos filles (3 et 6 ans) encore plus je pense. J’espère que les changements se feront tranquillement avec le temps, car l’industrie laitière n’est pas moins cruelle que celle de la viande malheureusement.
    En tout cas merci pour ton témoignage.

    Et avec le recul, où en es-tu maintenant ?